Enfin !! Il semblerait que l’on s’achemine, lentement mais sûrement, vers l’éviction des barquettes en plastique dans les cantines des écoles maternelles et élémentaires de Toulouse. Leurs remplaçantes : des barquettes en cellulose, avec film plastique (toujours) : est-ce vraiment la meilleure solution ?
Cette question a été largement abordée lors de la réunion de travail qui a eu lieu le 20 mars entre le collectif Qualité Cantines Toulouse et les représentants de la mairie et de la cuisine centrale de Toulouse. Comme promis dans l’article publié le 6 avril dernier, voici la suite du compte-rendu de cette réunion sur le sujet des barquettes.
LE COMPTE RENDU DU COLLECTIF QUALITÉ CANTINES TOULOUSE
« L’appel d’offre pour le changement de fournisseur de barquettes et le passage aux barquettes en matière végétale a été passé en janvier 2019. Le fournisseur a été retenu, mais la mise en service des nouvelles barquettes est reportée au 15 avril. Certains plats resteront par ailleurs conditionnés en barquettes plastiques : les plus chauds (daube par exemple), du fait d’un problème pour les fermer hermétiquement.
Toulouse vient de signer la Charte « villes et territoires sans perturbateurs endocriniens » avec le Réseau Environnement Santé, mais les opercules des barquettes seront toujours en plastique. Cela ne règle donc pas la question de la présence de perturbateurs endocriniens (encore moins pour les plats restant dans les barquettes plastiques qui sont en plus les plus chauds !).
Egalement en question : les traces éventuelles de résidus de pesticides dans les barquettes en cellulose. Les réponses nous ont semblé évasives. La mairie s’en remet aux tests du fabriquant. C’est à lui à démontrer que son produit est exempt de risques pour la santé. Il nous semble que la mairie n’est pas assez insistante à ce sujet.
Ce point n’est clairement pas satisfaisant. Nous ne pouvons pas nous contenter de remplacer (partiellement) des barquettes en matière plastique par des barquettes en matière végétale, peut-être issue de l’agriculture intensive abusant de pesticides.
PAS DE SOLUTION PRÉVUE POUR LE RECYCLAGE ET LE COMPOSTAGE DES BARQUETTES
Par ailleurs, il n’y a toujours pas de solution prévue pour le recyclage/compostage de ces nouvelles barquettes, alors que cela est possible et que notre collectif a soulevé ce sujet il y a plus d’un an !
Nous ne comprenons pas que la filière de récupération/valorisation ne soit pas d’ores et déjà mise en place. La seule piste évoquée est de faire participer les écoles, mais ce serait pour une partie infime des déchets biodégradables (leurs bac à compost sont de petite taille quand elles en possèdent). Il est très dommage d’avoir envisagé une solution « compostable/recyclable », tout en continuant à traiter ces barquettes comme de vulgaires déchets à incinérer.
La ville de Montpellier a supprimé, il y a peu, les barquettes en plastique des cantines des écoles. La presse régionale indique qu’elles ont été remplacées par des contenants biocompostables (900 000 chaque année) qui seront recyclés et transformés en compost ou en bio gaz pour le secteur agricole.
DES ALTERNATIVES A ÉTUDIER
Par ailleurs, la ville de Strasbourg est (re)passée aux bacs en inox : ce qui nous semble la meilleure solution car c’est un matériau inerte et réutilisable à l’infini comme le verre. La mairie nous a rappellé que Strasbourg délègue la gestion de sa restauration scolaire à une société privée. Pour nous, ce n’est pas une bonne excuse. Nous aimerions que Toulouse ré-étudie la question. Des questions d’organisation du travail ne peuvent peser aussi lourd que la santé de nos enfants.
Nous avons évoqué avec Mme Estrade, directrice de la cuisine centrale, la possibilité de bacs inox de plus petite taille : cela permettrait un maniement plus aisé pour le personnel, et aussi de passer au lave-vaisselle.
D’autres solutions que celles choisies par la mairie de Toulouse nous semblent envisageables. Ce ne sont pas des voies faciles ou qui ne génèrent pas de surcoût. Nous disons simplement que ce sont les seules qui garantissent l’innocuité des repas servis à nos enfants. C’est notre rôle de citoyens et de parents d’alerter les responsables politiques sur ces problématiques : charge à eux de trouver les moyens (ils existent) pour les mettre en œuvre ou pas ».
Rendez-vous bientôt sur ce blog pour la suite du compte rendu, avec cette fois-ci la question du gaspillage alimentaire dans les cantines.
Bonjour, J’ai mis mes enfants à l’école aujourd’hui. J’avais entendu des « on dit » sur la médiocrité des repas proposés depuis le déconfinement, mais je n’y croyais pas trop. Je récupère mes enfants à l’instant et ils sont affamés… Ils n’ont rien mangé, les tomates extrêmement salées, la pizza encore congelées et le choux immangeable. Avez vous fait une action auprès de la mairie? Cordialement, Xavier
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