Ma première lettre à destination du 1, place du Capitole à Toulouse, envoyée le 13 mai 2015.
Monsieur le Maire,
Mon fils est scolarisé en CE1 à l’école Fabre à Toulouse. Il nous parle souvent de la cantine en nous disant que tel ou tel plat « n’était pas bon ». Notre fils n’a jamais été un enfant difficile à table et il montre un solide appétit pour la majorité des aliments. Or, depuis quelques temps, son ressenti s’est aggravé et cela suscite en nous, ses parents, autant d’interrogations que d’inquiétude.
Cette semaine, il s’est plaint longuement et voici ses remarques que j’ai notées et vous retransmets telles que :
– La viande est trop cuite ou pas assez et baigne souvent dans de la sauce. C’est pareil pour les raviolis qui sont infects et pour le poisson qui est carré. Parfois le poulet n’est pas cuit et il est trop dur pour le manger.
– Les frites sont souvent brûlées et on s’étouffe avec, ça reste coincé dans la gorge.
– La salade est dure et épaisse et a un goût de plastique.
– La pizza a juste de la sauce tomate dessus (rien d’autre), elle est molle et l’huile coule sur le menton.
– Le pain est dur et mal cuit à la fois.
– Les fromages sont dans du plastique et sentent parfois si fort qu’il faudrait ouvrir les fenêtres.
Au final, sa perception est : « qu’on mange une nourriture industrielle et mauvaise, on nous empoisonne ».
Problèmes de qualité, de cuisson, de matière grasse, … : les dires de mon fils m’ont été confirmés par plusieurs personnes et autres enfants à l’école. De plus, les menus ne sont pas équilibrés car ils associent rarement les bases d’une bonne alimentation : légumes et/ou légumineuses + féculents + protéines dans un même repas.
Il semble qu’il y ait une gestion des menus à la semaine, ou au mois, alors qu’elle devrait être journalière.
J’ai ainsi constaté qu’il n’y avait pratiquement pas de féculents au menu (pâtes, pommes de terre, riz … sont proposés au maximum une fois par semaine), ce qui est pénalisant pour des enfants en pleine croissance. Les sources de protéines (viande, poisson) sont d’une qualité sur laquelle on peut s’interroger et sont associées à de la sauce et autres matières grasses. Très souvent, les enfants mangent un peu d’entrée, délaissent le plat principal, et passent au dessert. J’ai appris également que les portions avaient été réduites.
Nous comprenons bien que les repas ont un coût élevé (dont on nous a annoncé d’ailleurs la forte augmentation), mais dans ces conditions, l’addition devient difficile à digérer.
Parsemer les menus hebdomadaires de quelques plats et ingrédients bio ou bien encore de produits achetés en circuit court ne suffit pas pour s’acheter une bonne conduite en matière de restauration, à fortiori lorsque des enfants sont concernés.
Je vous remercie par avance de bien vouloir m’apporter votre réponse quant à ce que vous pouvez mettre en œuvre pour que nos enfants bénéficient d’une alimentation saine et équilibrée à l’école.
Suite à ce courrier, M.Moudenc a eu l’obligeance de me répondre :